L’industrie vestimentaire est un univers qui propose différentes modes parmi lesquelles figure l’éphémère. Encore appelé mode express, il s’agit d’un système qui se caractérise par la surproduction des vêtements de différents styles plusieurs fois par mois. Ces habits, conçus majoritairement avec des textiles synthétiques, se vendent à des prix bas pour inciter à l’achat à chaque nouvelle proposition.
Ainsi, il devient difficile aux consommateurs d’acheter un habit original sans fast fashion. Malheureusement, c’est un concept qui, malgré le coût bas des produits, présente plusieurs répercussions néfastes sur l’environnement. Il faut alors penser à l’éviter pour le bien de la nature, mais aussi pour la bonne santé de la population. Pourquoi et comment éviter la mode jetable ? Réponses ici !
La pollution atmosphérique est la principale conséquence de la fast fashion. Étant un système de renouvellement massif et continu des vêtements, il contribue considérablement à la destruction socio-environnementale.
En effet, dans son processus de fabrication, il utilise des matières synthétiques, des substances chimiques ainsi que les matières végétales et animales. L’utilisation abusive de toutes ces matières résulte de l’élevage abusif avec des aliments pas sains pour les animaux ou l’utilisation des engrais et pesticides qui affaiblissent à la longue le sol. Il y a aussi les déchets chimiques rejetés dans l’océan.
Les vêtements synthétiques sont des produits conçus à base de textiles tels que le polyester, le nylon, l’acrylique, le polypropylène, l’élasthanne, les microfibres et autres. Ces différentes matières synthétiques sont fabriquées de manière chimique à partir de pétrole ou de charbon. Ces habits, même s’ils sont beaux et souvent confortables, peuvent contribuer d’une manière ou d’une autre à la destruction de l’environnement. Il y a aussi la disparition du pétrole qui est quand même un produit important.
La fast fashion est la principale cause du gaspillage vestimentaire et du greenwashing textile. En effet, compte tenu du prix très bas des vêtements, en plus de l’écoblanchiment, les consommateurs en achètent plus qu’ils en ont besoin. Cela explique pourquoi la majorité des habits ne suivent plus leur cycle normal de vie avant de se retrouver dans les décharges d’ordures.
Il s’agit d’un système basé sur la surproduction de vêtements fabriqués avec des matières synthétiques de faible qualité et vendus à des prix très bas. Pour ce concept caractérisé par une production extrêmement rapide des habits, la quantité prône sur la qualité.
Malheureusement, ces productions de mauvaise qualité sont conçues pour être utilisées sur une courte durée. Les entreprises de fast fashion font alors un travail psychologique sur les consommateurs en leur faisant croire qu’ils ont à chaque fois besoin de nouvelles pièces. C’est un système vestimentaire qui contribue considérablement à la destruction de l’environnement.
La fast fashion est un système qui propose au moins une collection par semaine. Cette production rapide fait que près de 130 milliards de vêtements sont consommés par an. Cette fabrication incessante des habits place l’industrie textile à la troisième place parmi les secteurs d’activité qui consomment plus d’eau dans le monde avec un taux de 4 %.
Aussi, le secteur de la transformation des textiles émet plus de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, soit un taux de 10 % dans l’émission mondiale.
Un autre dégât que provoque la fast fashion est la prolifération des déchets qui s’explique par un fort taux d’habits jetés dans l’environnement. L’estimation est de 15 %, soit 4 millions de tonnes de textiles jetés par an dans la nature. C’est sans oublier la pollution de l’océan avec près de 1/3 de microplastique présent dans l’eau.
La pollution et le gaspillage vestimentaire sont les principaux résultats de la mode jetable. En effet, avec la surconsommation qu’engendre la production excessive, la population se débarrasse à tout moment des vêtements de manière inappropriée dans la nature. Il s’agit du gaspillage vestimentaire.
Ce phénomène produit une grande quantité de déchets qui sont pour la plupart peu valorisés. Ces derniers entraînent la pollution du sol ou de la mer lorsqu’ils sont mal traités. Aussi, l’utilisation excessive et anarchique des matières textiles constitue un gaspillage qui entraîne la pollution atmosphérique. Pour obtenir les tissus synthétiques, les différentes étapes de transformation produisent en effet une grande quantité de gaz carbonique qui pollue l’air.
La fast fashion est devenue malheureusement aujourd’hui la norme. Cet état de choses s’explique par le fait que les entreprises qui commercialisent les vêtements ont compris ce désir des consommateurs à toujours porter du nouveau. Le consommateur se sent bien dans sa peau quand il suit les tendances vestimentaires en étant toujours bien habillé. Il aime avoir plusieurs choix pour se démarquer dans son environnement.
L’industrie de la mode dans la quête de satisfaire les consommateurs s’est retrouvée dans la fast fashion avec une surproduction rapide et excessive. Plus les consommateurs en trouvent à moindre coût, plus ils en achètent.
Les entreprises pour atteindre leur objectif mettent tout en œuvre en prenant le soin d’optimiser chaque étape de la production jusqu’à la vente. Qu’il s’agisse de la création des modèles, de la main-d’œuvre, de la couture et de la qualité des tissus, elles prennent la main sur tout avec de la rigueur.
Elles copient les tendances des grandes marques et proposent ces derniers à moindre coût avec des textiles de faible qualité. Les consommateurs en raffolent et s’en procurent à cœur joie. La révolution technologique avec l’avènement des réseaux sociaux a aussi facilité les choses avec de la publicité.
Les sociétés créent ainsi le besoin chez les potentiels clients en faisant de la communication agressive avec de nouvelles collections chaque jour. La fast fashion a pris le dessus dans l’univers de la mode et même si elle est vraiment rentable pour les entreprises, elle constitue un danger pour la nature.
Oui, la fast fashion peut être considérée comme de l’esclavage moderne. En effet, il est remarqué que ces entreprises ne respectent pas le Code du travail et les employés sont mal traités. Le système est basé sur les inégalités entre les différents pays. Les plus riches exploitent les pauvres avec les ouvriers qui travaillent douze heures par jour, ce qui est en déphasage avec le Code du travail.
Il y a aussi l’absence d’éthique ou la main-d’œuvre qui est sous-payée avec un seul jour de congé par mois. Il s’agit aussi de l’esclavage moderne, car un travail psychologique est fait sur les consommateurs. Ainsi, dès qu’une nouvelle collection sort, ils ne sont plus tranquilles tant qu’ils n’ont pas encore acheté.
Le pire est qu’il faut vite faire l’achat pour que le stock ne finisse pas, car à cause du prix bas, seuls les premiers ont la chance d’en trouver. Il s’agit d’une torture psychologique même si cela n’a pas un effet négatif sur les consommateurs.
Pour réguler ce système, c’est seulement la loi anti-gaspillage qui est actuellement en vigueur. Proposée en février 2020, elle a été adoptée en janvier 2022 et impose à l’industrie vestimentaire de recycler ses produits invendus afin de mieux gérer les déchets. Cette loi propose des stratégies pour rendre durable l’industrie textile en ciblant chaque étape de la fabrication des vêtements.
La loi anti-gaspillage oblige les fabricants à produire des vêtements résistants, écologiques, durables et de bonne qualité. Aussi, elle exige sous peine de sanctions que les consommateurs reçoivent des informations sur ce qu’ils achètent, mais aussi sur comment recycler et réutiliser les habits.
De nombreuses actions peuvent être menées pour lutter contre la fast fashion.
La première solution contre la fast fashion est de limiter les achats de ces habits. En effet, la diminution de la demande va obliger les fabricants à freiner ou réduire la production. Pour cela, avant d’acheter, il faut que le consommateur soit vraiment dans le besoin même si ce produit est moins cher. Il faut également qu’il apprenne à restreindre son envie compulsive à acheter tout ce qu’il trouve de beau dans les vitrines des magasins.
Il existe plusieurs manières de porter un même habit. Il suffit de faire preuve de créativité pour concevoir de nouveaux modèles avec vos anciens vêtements. Vous pouvez aussi utiliser vos vieux habits pour créer des sacs pour vos sorties à la plage, quand on prend l’exemple d’un pantalon jean. Les vieux tee-shirts peuvent servir de chiffon pour épousseter vos meubles ou même servir de serpillière pour nettoyer le sol.
Le recyclage est l’une des meilleures solutions contre la fast fashion. La vente ou l’achat des habits deuxième main sont en vogue actuellement. Les grandes marques ont en effet compris l’enjeu de l’industrie textile sur l’environnement et utilisent les vieux habits pour en fabriquer de nouveaux. De même, sur le marché des habits d’occasion, vous pouvez trouver toutes sortes de grandes marques à des prix bas.
La location d’habit est aussi une action pour lutter contre la fast fashion. Louer permet à plusieurs personnes de porter le même modèle et empêche ainsi les fabricants d’en produire une grande quantité. La location aide les consommateurs à économiser de l’argent et réduit ainsi l’impact de la fast fashion sur l’environnement.
Shein est une entreprise chinoise spécialisée dans la fabrication de vêtements. Fondée en 2008 et basée à Singapour, cette structure est le leader de la mode fast fashion. Ses collections qui sortent chaque semaine ciblent plus les jeunes avec de beaux vêtements à petits prix.
Avec un chiffre d’affaires de plus de 16 milliards de dollars, cette entreprise chinoise emploie plus de 11 000 ouvriers ou ouvrières et base sa stratégie commerciale sur les réseaux en ligne. Présent dans presque tous les pays du monde, il dispose d’un grand entrepôt de 40 000 mètres carrés en Pologne.
Shein, pour atteindre son objectif et garder sa place de leader de la fast fashion, a créé une place de marché spécialement en ligne. Sur cette plateforme, vous pouvez avoir tous les modèles disponibles, faire vos commandes si possible, voire proposer vos propres modèles.
La société Shein propose par an 200 000 nouveaux produits à sa clientèle. Elle utilise une stratégie commerciale agressive et est présente sur toutes les plateformes. C’est une structure très bien organisée, mais qui, malgré toutes ses collections qui réjouissent les consommateurs, contribue dangereusement à la destruction de l’environnement. Avec ses nombreuses productions, Shein a lui seul produit plus de 20 000 tonnes de CO2.
En résumé, la fast fashion est une mode qu’il faut chercher à bannir compte tenu de son effet négatif sur l’environnement. Pour y arriver, il est important de trouver les moyens nécessaires pour promouvoir la slow fashion. Cette dernière a pour but de préserver la planète.